Petit Papillon

Publié le par Ghaniima Netch

Cinq janvier, dans un café, il neige

Je n'ai personne où aller.
Ame errante dans la ville.
Petit papillon trompé par la bise.
Posée sur cette fleur choisie au hasard, je butine.
Extrayant le nectar d'une tulipe noire.
Jamais goûté des Dieux, jamais venu aux lèvres des élus.

Je ne refuse pas le partage, je ne m'approprie pas l'essence précieuse.
Mais qui veut vivre?

A la tienne!
Nous vivons dans un monde de non fous.
Soyons ce qu'ils ne veulent pas être.
Soyons les oiseaux qui s'envolent pour ne pas revenir.
Soyons cette mer gelée qui cède sous les pas des voyageurs égarés.

Déjeunons et vivons pour nous-même.
Ainsi soit-il mes enfants!!

Saoulons-nous du polène sacré!
Que vois-tu? Que sens-tu?
L'interprétation est si personnelle.

Je me suis perdue dans cette fleur, je me suis retrouvée dans cette fleur. Pour ensuite replonger volontairement au plus profond du gouffre sans fond, où la lumière n'existe plus, où plus aucune source de lumière ne peut me guider.
Et puis voilà qu'une chose m'apparaît. Qu'est-ce?
Tout doucement mes ailes se mouvent, le silence se fait.
Des yeux.
Tes yeux.

Mon amour est fort, je ne l'offrirai pas qu'une fois.
J'insisterai jusqu'à ce que tu comprennes qu'il n'y a que moi. Que je suis la seule que tu ne pourras jamais aimer.
Pour que tu reconnaisses que la seule lumière qui pourra t'éclairer dans les profondeurs du désert sera mes yeux.

Prend peur s'il le faut. Mais il n'y a pas d'alternative.

Tu ne m'appartiens pas. Mais tu ne seras aller ailleurs. De ta propre volonté, tu n'iras que vers moi.



Sois-en sûr, jamais plus.

Publié dans Texte

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