Sieste

Publié le par Ghaniima Netch

Voici comment les ennuis vous tombent sur la tête sans que vous ne vous y attendiez.

 

Le ciel est clair, il n'y a pas plut depuis deux jours. Les nuages moutonnent tranquillement, tandis que le bruissement de l'eau attendrit vos moeurs.

 

C'est l'heure bénie de la sieste sous le tilleul. Les muscles se relâchent, les tensions s'évanouissent. Le corps est paisible.

Les feuilles caressent d'une ombre scintillante vos songes. Ici commence une danse merveilleuse entre les rayons du soleil.

L'espace d'une envolée lyrique vous fuyiez le cours du temps, prenant une longueur d'avance sur la mort qui guette, lui souriant de toute votre joie.

Elle est blasée et retourne chasser son gibier.

 

Doucement vos yeux s'ouvrent, les lèvres toujours bêtement heureuses.

C'est une mélodie d'enfance qui dope votre dose de bonne humeur, si cela est possible.

 

C'est alors que votre corps se remet petit à petit en mouvement, muscle par muscle, les sensations terrestres reviennent. Elle ne sont pas si brutales finalement.

Votre regard est tout à fait net maintenant, tout est si familier, comme si toute votre vie s'était déroulée à soulever vos paupières sous les fruits de ce grand tilleul.

Valeur sure d'un futur pas tout à fait clair.

Publié dans Texte

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