Stèle

Publié le par Ghanii Netch


                   Meurtrie par le souvenir de toi.

J'ai toujours cru que tu reviendrai, que nous allions partager, encore. Les minutes passent et se transforment en années, as-tu survécu quelque part ? Ou n'es-tu que l'ombre qui me pénètre la chair les soirs où la lune disparaît à mes yeux ?

Qui de nous deux a véritablement perdu la vie ? C'est bien toi qui m'a oublié, moi je n'ai fait que dépérir au côté de ta tombe.

Je veux croire que tu n'es plus là, que je vais pouvoir vivre, libérée des chaînes de ton amour. Mais toujours ce brouillard m'entoure, cette brûlure me prend, me susurre ces mots doux que je ne veux pas écouter.

Et je me perds pour toi, oublié le temps, oubliée la vie et ses contraintes. Une lutte sans merci se déroule en moi, laisser la pierre prendre possession de mon corps, planter mes orteils dans la terre pour devenir racines. Ma peau se fait écorce, mon sang sève.


Et voilà que je plane au dessus d'un parterre de lière, consciente que cette réalité m'est pas la mienne, je ne veux pas chuter, je ne veux pas te rejoindre car il n'existe pas d'avenir auprès de toi.

Torture de te voir vivre dans ce monde qui n'est pas le mien.

Je sens ta présence qui me tire vers ton paradis. Je sens les veines de mon corps qui sont prêtent à exploser de désir pour toi, tandis que mon esprit cri non. Mais il ne fait pas le poids face à l'univers de bonheur auquel aspire mon coeur.

Comme le vampire charme sa proie avant de lui aspirer son essence vitale, tu m'attires aux tréfonds de l'enfer que tu t'es crée car tu ne veux pas me voir renaître de mes cendres, car on t'as imposé une stèle de pierre et que j'ai choisi de nourrir la terre en échange de sa gratitude.

Publié dans Photo + Texte

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