Plus proche du temps
Du plus profond des âges, il nous parle. Simple murmure ou cri déchirant l'atmosphère, je ne suis pas sûre d'être vivante. En ces moment où tout autour je sens cette onde vivante me traverser la peau, les os, se mêler à mon âme, je ne suis pas sûre d'être là où je suis, pas sûr d'être la personne que je pense savoir.
Rien que cette onde, rien que cette voix qui envahit ma tête, mon corps. Je la laisse prendre le dessus de mes sens, je la laisse se mouvoir à son aise.
Ainsi je suis plus proche du temps.
Il est des paradis où l'on existe plus, vision d'un monde qui vit sans nous, terre tournant sur un axe sans nom. Vivant simplement.
Et toujours la vie est là où on l'attend le moins. D'un mouvement elle apparaît, d'un souffle elle disparaît. Sous nos yeux
elle se joue de nous, et nous ne comprenons pas. Car ce n'est pas science à se laisser capturer, car il faut ne pas être pour la voir, car la vue ne sert à rien, car le néant est la réponse.